Génération Platéus
L'originalité de l'oeuvre de Frédéric Platéus vient pour une part de sa fascination pour certains objets et figures liés au sport, à la technologie et à la science fiction. D'une autre part cette originalité vient de son aller et retour avec les mouvements issus de la culture populaire et urbaine. Nous renvoyons pour cela au beau texte de Devrim Bayar et au texte du dossier de presse de l'exposition de Frédéric Platéus à l'Espace Uhoda à Liège en 2010. Sa sensibilité à l'environnement urbain fait de lui un « peintre de la vie moderne » attaché aux mots dans l'art, à l'objet, aux reflets. Sa virtuosité pour générer des formes font de ses oeuvres des sortes d'ovnis à l'image de Proteus IV, le robot du film de Donald Cammel, qui se fabrique un corps géométrique à partir d'un cube ayant la faculté de se mouvoir dans l'espace en se déployant en formes pyramidales. Si chez beaucoup de photographes la sculpture est virtuellement présente dans la façon de creuser l'espace, de jouer avec les modelés, de cadrer l'architecture, chez Platéus les photographies, les graffitis en néons, les patchs, renvoient à la sculpture comme rêve d'une image parfaite.